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Turquie : première partie

Je suis en Turquie depuis 11 jours et c’est le moment de publier la première partie du récit. Le pays est tellement grand que j’y passerai un bon mois, je ne pouvais pas me contenter d’attendre la fin et vous laisser sur votre fail tout ce temps. Mon récit s’arrête pour le moment au 26 août.

La route jusqu’à Istanbul était tout bonnement un cauchemar que je suis bien content d’avoir laissé derrière moi. Je suis maintenant en plein milieu de l’Anatolie, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest d’Ankara. J’évite soigneusement la capitale pour profiter du silence de ces immenses plaines encadrées de montagnes et de falaises de toutes les couleurs. Je me dirige vers le Tuz Golü (Lac de Sel littéralement).

Les contacts avec les turcs sont très chaleureux, je ne compte plus les invitations à boire un thé, à manger de la pastèque et même parfois un repas. J’ai même été poursuivi par des enfants hier, en criant « França França ! » à travers la ville alors que je voulais simplement me reposer. Les mosquées sont présentes partout, j’y trouve toujours l’eau dont j’ai besoin, les musulmans devant se laver avant chaque prière. Bien que le paysage se fasse de plus en plus vide et aride, je n’ai pour le moment aucune difficulté pratique.

Pour la suite, je vise le Lac de Sel puis la Cappadoce plus à l’est. Je continuerai vers le nord-est en direction du mythique fleuve Euphrate, encore tout petit dans les montagnes. La grosse difficulté arrivera en bifurcant plein nord vers Trabzon avec un col à plus de 2000 m avant de redescendre et longer la mer Noire. Je regrette un peu d’avoir demandé à retirer mon visa iranien là-bas :p . Je n’ai d’ailleurs pas encore reçu la réponse pour le visa, un refus pourrait chambouler la suite du voyage…

Vieilles pierres, fêta et alphabet bizarre

J’ai quitté la Grèce ce midi pour entrer en Turquie. J’en profite pour boucler le récit sur la Grèce et vous proposer sa lecture. Ce sont 13 jours sur place, 1020 km au compteur, j’ai traversé les régions septentrionales de Macédoine et de Thrace en faisant un crochet au sud par les monastères des Météores.

J’ai bénéficié de la grande générosité des grecs en recevant plusieurs fois de la nourriture ou de l’eau fraîche. J’ai pu profiter de la mer les nombreuses fois où il y avait des douches d’eau douce. Je me suis goinfré de fruits cueillis par-ci par-là. Je craignais dé fondre sous la chaleur du mois d’août mais les températures sont restées raisonnables, rarement plus de 32° avec un petit souffle d’air, j’ai même grelotté lorsque le soleil jouait à cache-cache après une baignade ! On sent que le mois d’août approche de la fin, j’ai sorti plusieurs fois le duvet en fin de nuit.

Une belle expérience que je recommanderais pour un voyage vélo détendu. En choisissant bien le parcours, on peut éviter les montagnes et en restant près de la mer se rafraîchir avec la brise marine et bien sûr les baignades.


Maintenant j’ai plus de 2000 km qui m’attendent pour traverser la Turquie d’ouest en est. Je vise Istanbul dans les tous prochains jours, ensuite je ne sais pas vraiment quel trajet suivre. Je pense aller dans le centre du pays vers le lac salé de Tuz qui pourrait même être à sec puis en Cappadoce pour admirer les paysages et dormir dans les grottes. Je dois ensuite rejoindre Trabzon sur la mer Noire pour récupérer mon visa iranien au consulat, si ma demande est acceptée… Enfin direction la Géorgie sûrement par la côte.

Monténégro et Albanie : c’est fini !

Je suis entré en Grèce hier soir, j’en profite donc pour boucler le récit des deux derniers pays traversés : le Monténégro et l’Albanie. Pour l’Albanie en particulier, ce que je raconte peut apparaitre négatif à cause de l’État déplorable des routes et des infrastructures mais les gens sont absolument adorables, je ne compte plus le nombre de fois où on m’a donné de l’eau potable, des fruits ou juste un coup de main.

Récit de voyage : Monténégro et Albanie

Ça fait maintenant 45 jours que je suis sur les routes et je pense pouvoir atteindre Istanbul à la période prévue, autour du 23 août. J’ai 3750 km au compteur, j’ai déjà baissé de rythme depuis quelques jours en roulant autour de 70km par jour au lieu des 90km précédemment. Il faut que je commence les démarches pour obtenir le visa pour l’Iran.

Au niveau budget, j’ai dépensé environ 430€ sans me priver, j’évite juste au maximum de dormir en camping et je vais rarement au restaurant. Comme les pays que je visite deviennent plus abordables, je vais pouvoir me lâcher un peu plus 😀

10 jours en Croatie

Petit billet rapide pour dire que le récit de mon passage en Slovénie, Croatie et Bosnie-Herzégovine est disponible.

C’est aujourd’hui le 38ème jour, j’en suis à 3200 km et je m’apprête à entrer au Monténégro pour 2-3 jours. Ça sera suivi de l’Albanie puis la Grèce mais je n’ai pas encore décidé de la route que j’emprunterai.

L’Italie c’est terminé

Aujourd’hui ça fait exactement un mois que je suis parti et je me trouve actuellement en Croatie.

J’ai pris le temps ces derniers jours pour travailler sur le récit de l’Italie, c’est vraiment long de faire ça par paquets de plusieurs jours donc j’essaierai dorénavant de rédiger plus régulièrement pour que le travail à faire ne s’accumule pas… c’est pas gagné pour un procrastinateur d’élite comme moi !

Les 27 premiers jours m’auront amené à traverser la France et l’Italie en 2300 km alors que j’avais prévu 24 jours et 1600 km. Les 3 jours en plus ne sont pas importants, par contre la différence de distance est conséquente. À ce rythme, les 18000 km pour Singapour vont se transformer en près de 26000 km !!! Ça s’explique parce que j’avais tracé une route assez directe alors qu’en réalité je ne prends pas souvent le la route la plus directe pour éviter les grands axes. Je dois aussi souvent rouler plusieurs kilomètres pour trouver un endroit où dormir, puis retourner en arrière pour manger dans un cadre sympa et enfin aller planter la tente avant que le soleil soit couché. Je fais aussi des petits détours pour trouver de l’eau, dans les cimetières par exemple. Ça explique peut-être la moitié des 700 km en trop. Je referai le point par la suite, sachant que je devrais être à Istanbul dans un mois si tout va bien.

Au niveau moral, tout va bien, je ne me suis pas encore lassé de pédaler toute la journée. Ça sera peut-être plus difficile à partir de maintenant puisque les régions traversées sont très montagneuses mais il faut prendre son temps en montant et la descente est comme un lot de consolation de tous les efforts fournis. C’est surtout ennuyeux et démoralisant quand je dois poser pied à terre et péniblement pousser le vélo parce que la pente est trop raide (9% et plus). C’est arrivé sur le col d’il y a 3 jours mais le col d’hier soir est resté raisonnable bien qu’il atteignait aussi les 950 m d’altitude.

À bientôt pour d’autres nouvelles !

Est-ce que je peux participer au Tour de France ?

Pas de nouveau récit de voyage aujourd’hui mais un sujet de réflexion qui m’est venu en pleine montée d’une cote. Ça tombe bien, c’est la bonne période pour se poser cette question. Qu’est-ce que je vaux par rapport à un coureur du tour de France ??

Cette question a ses limites puisque je ne suis pas spécialement entraîné à faire des courses cyclistes, j’ai un vélo et surtout un équipement qui pèse un âne mort (~45 kg je pense) et de toute façon mon état d’esprit n’était pas de battre un record. J’ai consulté par hasard les grandeurs qui vont me permettre d’estimer l’effort fourni, les voici (rigolez pas !) :

  • ascension de 80m mesuré au GPS
  • distance parcourue de 2km mesuré au compteur du vélo
  • durée de 11 minutes
  • masse totale de 120kg

Il faut d’abord calculer l’énergie dépensée pour faire cette ascension. En physique, l’énergie est la quantité avec laquelle on produit des changements d’état : mon vélo et moi sommes montés de 80m donc combien a-t-il fallu « payer » pour réaliser ce changement ? Dans ce cas-là mes muscles ont travaillé et fourni de l’énergie mécanique pour nous hisser plus haut, pour augmenter notre énergie potentielle de pesanteur, aux pertes près.

Cette énergie potentielle est le produit : masse x accélération de pesanteur x hauteur. Soit : Énergie = 120 kg x 10 m/s^2 x 80 m = 96 000 Joules

Ca paraît beaucoup mais ca ne fait que 24 kilocalories ou 12 tic-tacs ou 0,026 kilowattheure, ce sont toutes des unités d’énergie ! En réalité mon corps a fourni bien plus d’énergie que cela. Elle s’est en grande partie transformée en autre chose que de l’énergie potentielle de pesanteur: mon corps a gagné de l’énergie thermique (j’ai chaud), mes pneus et la route aussi (ils sont un peu plus chaud qu’avant mon passage), l’air a gagné de l’énergie cinétique (je l’ai mis en mouvement, etc. L’important est que, globalement, l’énergie totale n’a pas changé, elle a juste changé de forme et de lieu.

Cette énergie potentielle de 96 000 Joules a été produite sur une durée de 11 minutes ou encore 660 secondes. La puissance moyenne, c’est-à-dire le rythme auquel cette énergie a été transférée, a donc été de 96000 / 660 = 145 Joules/seconde ou Watts. J’aurais pu allumer une jolie ampoule au prix d’un grand effort mais certainement pas faire fonctionner un four ou un lave-linge… Ces 145 Watts peuvent être convertis dans une autre unité utilisée par les amateurs de mécanique : 0,19 cheval-vapeur, on est loin d’une Formule 1 qui peut produire 700 chevaux-vapeurs !

Tout ça pour me comparer à un coureur du Tour de France : Froome par exemple, ses chiffres sont faciles à trouver à cause de ses performances « surhumaines ». Il a été estimé à 447 Watts dont 373 Watts pour grimper, pendant 32 minutes. Sur une durée de 11 minutes comme moi il aurait sans doute dépassé les 500 Watts totaux. Je suis donc grosso modo 3 fois moins fort que Froome 🙁

Cet ordre de grandeur de 3 ne dépend pas tellement du matériel puisque j’ai certes un moins bon vélo et des sacoches qui résistent à l’air mais je vais aussi moins vite donc la résistance de l’air est moindre. Ces pertes sont importantes sur du plat où l’effort sert à vaincre ces pertes de roulement et de frottement mais elles sont faibles par rapport à l’effort à fournir pour grimper.

C’est intéressant de noter que si je courais le 100m, je ne mettrais pas 28 secondes en étant 3 fois plus lent qu’Usain Bolt, je ferais un meilleur temps. Par contre sans entraînement spécifique, j’aurais du mal à courir un marathon même en 6 heures. Nos performances peuvent s’améliorer dans de bien plus grandes proportions dans les sports à effort prolongé que ceux à effort explosif ? Bonne nouvelle, j’arriverais peut-être bientôt à monter avec une puissance de 200 Watts ou même plus 🙂

A bientôt pour parler de l’Italie!

Pour aller plus loin :

PS : Coucou Mister O’Drigues !

1250 km et 15 jours au compteur

Je suis arrivé à Cannes depuis 2 jours maintenant, je suis en repos avant de reprendre la route demain vers l’Italie.

J’ai ainsi eu le temps de remettre à jour le récit de voyage depuis la dernière fois. Ce fut riche en rencontres intéressantes et en beaux paysages, je suis maintenant vraiment entré dans ce nouveau mode de vie nomade. D’autres changements sont à venir dans les prochains jours avec un nouveau pays, une nouvelle langue que je ne parle pas et une culture un peu différente. Les 15 premiers jours en France m’auront permis de bien m’habituer à la vie en voyage et de me préparer aux nouveaux pays à venir.

Pour info j’en ai profité pour ajouter une carte pour suivre le parcours avec les coordonnées de chaque point d’arrivée le soir.

Récit de voyage : la France (mise à jour)

Premiers jours à vélo

Ça fait maintenant 5 jours que je suis sur les routes de France en direction de l’Asie, j’en profite pour faire un petit compte rendu de ces débuts.

Récit : La France

Vous me pardonnerez l’absence d’accents puisque j’écris avec un clavier QWERTY et ça prend un temps énorme de faire les corrections une par une ! C’est aussi difficile de récupérer les photos donc il y en a peu mais j’essaierai d’en ajouter quand je pourrai.

Quelques pages à jour et date de départ !

Le travail sur le blog pour vous proposer un contenu minimal a été laborieux depuis plus de 2 mois mais j’ai enfin réussi à finir les quelques pages indispensables pour présenter le projet de voyage et le contexte. La rédaction n’est pas mon fort, je suis un technicien avant d’être un écrivain ! C’est suffisant pour que je puisse vous présenter le blog aujourd’hui.

Vous trouverez donc les pages suivantes :

 

Du côté de la préparation du voyage, tout est quasiment prêt depuis mon voyage de test à la fin avril – début mai entre Bordeaux et Caen. Je perds quand même un temps monstrueux sur des petits détails tels que la vis de fixation du dérailleur arrière qui a cassé et que je dois remplacer avant de partir, ça n’empêche pas le vélo de  rouler mais ça serait bête que tout le dérailleur tombe en pleine descente ! Heureusement que je me suis donné 3 semaines entre la fin du boulot et le début du voyage pour régler ces détails.

A part ces détails matériels, il me reste à faire les dernières injections des vaccins contre la rage et l’encéphalite japonaise, lundi 20 juin. Je prévois de partir autour du mercredi 22 juin de Paris en direction de l’Italie !

J’essaierai ensuite de vous tenir au courant régulièrement sur ce blog, en publiant quelques photos et les récits de voyage. J’ai une petite tablette pour cela mais le rythme de publication dépendra de l’électricité et de mon accès à internet.

A très bientôt sur Bicycloo !